Mon premier contact avec les ‘séries’ fut le célèbre docteur, Gregory House, qui m’a accompagné jusqu’à la quatrième ou cinquième saison avant que je ne me lasse du scénario répétitif. Une de mes limites est qu’on ne brûle pas ce qu’on a adoré. Donc la déchéance du docteur ne me semblait pas un bon spectacle, je reniflais l’arnaque, la réhabilitation suivie d’une nouvelle descente aux enfers, et on recommence ad libitum.
Mais j’étais mordu par le format, les courtes histoires au rythme rapide et s’articulant autour d’un personnage ou d’un thème. Rapidement en manque, je me suis tourné vers Miami et son tueur en série. Le destin de Rita m’a vraiment choqué, mais Lumen, elle, m’a profondément ennuyé et j’ai quitté Dexter avant la fin de cette saison. Me rappelant un article dans le Monde des Séries (un blog qui paraissait dans l’édition en ligne de mon journal favori) et qui parlait d’une autre série de manière dithyrambique … mais dieux! comment n’en avais-je jamais entendu parler… j’ai trouvé la première saison dans une grande surface de médias, et ce grâce à l’aide d’un vendeur car je ne me souvenais que du nom de la ville où l’action se déroulait, Baltimore.
Donc j’ai passé 4 mois à regarder The Wire, une fois, deux fois, la montrant à tous les visiteurs, les cinq saisons, cette permanente recherche de la vérité, ce continuel étalage des barreaux de nos prisons.
Et après cette expérience unique, qui m’a profondément marqué, allais-je me retrouver une fois de plus dans le désert, sans nourriture et sans eau ? Non. Äkta människor !