Nous avons visité l’exposition Lascaux 3 à Bruxelles aujourd’hui.
Lascaux 2 est une œuvre d’art en elle-même, qui mérite d’être montrée et expliquée au public. C’est un site lumineux. Malheureusement, à Bruxelles, tout baignait dans la pénombre, et dans un lieu beaucoup trop exigu. Même les panneaux d’explication devaient être lus les yeux plissés. Par bonheur, un petit film en 3D vous replonge dans la magie.
Il manquait aussi une ligne du temps. Peut-être il y en avait une, mais je ne l’ai pas remarquée. Nous ne nous imaginons plus quand ces fresques ont été réalisées. Elles font partie du brouillard du passé.
Globalement, je trouvais l’exposition beaucoup trop pédagogique. Je ne crois pas que Lascaux soit un site ludique. J’aurais néanmoins attendu que l’on expose plus sur la technique d’utilisation du support, la simplicité des traits et le caractère mystérieux des dessins.
Mais sans doute est-ce ma vision affaiblie par l’age, puisque j’avais le même sentiment en sortant de l’exposition Sésostris à Lille. Étalage de pédagogie et absence de cette lumière qui doit susciter l’admiration. Allons nous dans un musée pour apprendre ou pour être ébloui ? On peut apprendre partout, ce serait bien que les musées nous éclairent.
Il semble que les curateurs du Louvre-Lens ont compris ce désir. La Galerie du Temps, sorte de salle d’exposition permanente, est une longue salle où les œuvres sont montrées au voisinage d’autres de la même époque, sans souci apparent de lieu ou d’origine culturelle, tout au long d’un mur sur lequel s’alignent des repères temporels. On peut critiquer les choix des œuvres, qui font la part belle à l’Europe, mais la visite est passionnante, surtout pour la période de l’Antiquité.

Photo : Louvre-Lens, La Galerie du Temps.