Le Musée Picasso à Paris est une merveille de beauté, de lumière et de contenu. L’œuvre y est présentée sous différents éclairages, par période, par thématiques ou lieu de création. Les petites pièces blanches qui servent de réceptacle nous aident par leur discrétion et leur agencement à appréhender toutes les facettes des objets. Pas de grands panneaux descriptifs, pédagogiques et bruyants, pas de signaux, rien qui puisse vous distraire de la vision des peintures et sculptures. Mais aussi des sièges où l’on peut admirer. Il me semblait que tous les visiteurs de ce jour partageaient mon plaisir. Ils gardaient une distance appréciative des œuvres, ce qui permettait à tous d’en profiter également. Comme guide, les quelques feuilles du petit Plan du Musée, disponible gratuitement à l’entrée en plusieurs langues, sont tout-à-fait suffisantes.
Un plaisir venant rarement seul, je suis tombé amoureux de ce petit tableau appelé « Nature morte au pichet et aux pommes » daté de 1919. A la recherche de ce qui avait pu me séduire dans cette peinture d’apparence austère mais tellement vivante, je suis tombé sur une citation d’un livre de Pierre Daix, « Pour une Histoire Culturelle de L’Art Moderne ». On dirait le début d’une nouvelle aventure. Ah oui, hier, c’est vendredi 13.